CONFÉRENCE GRATUITE

Tout peut changer, invitée : Katy Ducharme

Oct 04, 2024
 

Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Katy Ducharme, thérapeute en dépendances multiples. Peut-être que vous vous demandez quel est le lien avec la mémoire, ou peut-être que vous vous dites que vous n’êtes pas concerné car vous n’avez pas de dépendance…

En fait, souvent le fait d’avoir une difficulté à mettre en place des changements peut cacher une dépendance, et une dépendance cache des émotions, des blessures…

Dans un 1er temps c’est de commencer à prendre conscience de nos dépendances, sinon aucun changement ne pourra se faire.

Imaginez par exemple quelqu’un qui boit 2 -3 verres d’alcool chaque soir pour se détendre. Cela peut paraître normal et anodin, pour la plupart cela ne ressemblera donc pas à une dépendance. Pourtant si on disait juste à la personne : si demain tu devais arrêter de boire ces 2 - 3 verres, comment te sentirais-tu?

Ça se peut que la 1ere réaction soit : ben non, je ne peux pas arrêter, j’en ai besoin, c’est mon petit plaisir après une grosse journée… Et bien… cela vous démontre que même si vous n’êtes pas ivre, même si vous ne buvez pas une bouteille tous les soirs… Vous avez une dépendance à ces 2 - 3 verres tous les soirs car vous ne pouvez pas vous en passer.

De plus, vous avez associé ces 2 - 3 verres à un plaisir, comme si votre plaisir dépendait de ça.  C’est cette association que vous avez créé au début : ça me fait du bien, ça me procure du plaisir, ça me détend… qui va créer une résistance au changement. Vous pensez en avoir besoin pour vous sentir bien.

Bien sûr cette réalité est tout aussi valable pour la dépendance au sucre (dépendance qui est aussi addictive que la cocaïne!), à l'alimentation au niveau pain, pâtes… Ça peut être tout aussi difficile d’imaginer d’arrêter de manger certains desserts, bonbons, pains… Dès que vous rencontrez une telle résistance, on parle alors d’une forme de dépendance qui est également souvent associée au plaisir.

Cette association est une programmation dans votre mémoire, pour réussir à faire un changement il faut venir créer de nouveaux chemins neuronaux.

 

Pour cela il y a plusieurs outils simples que vous pouvez utiliser.

Dans un 1er temps apprenez à revenir dans le moment présent. Sortez des pensées : j’y arrivais avant, je ne buvais pas le soir, j’ai juste à revenir comme avant quand j’étais capable… 

Vous vous tournez vers le passé et c’est difficile… car aujourd’hui c’est différent! 

Arrêtez de chercher à être qui vous étiez avant et décidez de l’action que vous voulez faire aujourd’hui pour vous.

Vous pouvez commencer votre journée et vous dire : je décide pour aujourd’hui que je ne boirai pas d’alcool ce soir ou je décide aujourd’hui de ne pas manger un dessert sucré…

Oubliez hier, oubliez demain, concentrez vous sur votre objectif d’aujourd’hui!

Faites le tout simplement sans vous posez de question, sans laisser le temps de vous demandez si ça vous tente ou non.

Bien sûr parfois vous pourriez avoir besoin d’être accompagné, de faire un deuil, le deuil par exemple de ce que vous pensiez que cette substance (peu importe la dépendance) vous procurait : plaisir, sécurité…

Une des raisons des rechutes, c’est qu’on pense à tort que si on arrête ce comportement (alcool, sucre, cigarette…), la vie sera “plate” comme si le bonheur était lié à cette dépendance et donc extérieure à nous. Il est nécessaire de redécouvrir comment être heureux, retrouver ce bonheur qui est en nous et non à l’extérieur.

Un autre outil qui pourra vous aider : la “rigoureuse honnêteté”.

Soyez honnête avec vous même. C’est le début de votre changement. Osez regarder vos émotions : qu’est-ce que ça vous fait vivre de changer tel ou tel comportement? Allez voir en vous, cela sera riche d’enseignement.

Pour être à votre écoute, il est utile de distinguer l’intuition du cœur et l’égo. Il se passe 4 secondes avant que votre intuition monte au cerveau et que vous alliez ensuite rencontrer des résistances, des peurs, des croyances, des blessures… qui vous feront douter ou renoncer. 

Combien se sont déjà dit? ah j’aurai dû m'écouter… Vous pouvez apprendre à vous écouter à nouveau, par exemple en prenant une respiration et en écoutant votre cœur, votre petite voix intérieure.